Sunday, September 18, 2005

Prière du chambreur

Le chambreur a déserté
Ne laissant sur la table qu'un simple papier,
À peine une lettre gribouillée
Tant sans faut qu'on l'ait remarquée.

Du pourquoi et ses raisons, nenni.
Une doléance y a-t-on lu,
Presque une prière,
À une parèdre restée introuvable.

"J'ai semé mon cœur,
Puis récolté le cri de ton sang.
Et quand je pense à toi
C'est l'abîme qui me gagne.

J'ai fermé mes sens,
Ne laissant passer que tes mains.
La douceur de tes gestes
A mit le feu à mes ailes"

On ne le revu plus jamais
Si ce n'est un colis un jour
En provenance des tropiques,
Ne contenant qu'une lame.

Un couteau maculé de sang
Que ceignait un papier.
Messager candide, disant :
"Merci pour tout, je pense à toi"

1 Comments:

At 7:24 PM, Anonymous Anonymous said...

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